L’augmentation des catastrophes naturelles est en grande partie due à l’industrie, aux transports et à la consommation de ressources. Les effets négatifs du changement climatique touchent surtout les groupes de population vulnérables dans les pays pauvres, y compris le Sahel et donc aussi le Burkina Faso.
Si la volonté des gouvernements individuels et la volonté des pays industrialisés riches de fournir un soutien approprié pour faire avancer le processus d’adaptation font toujours défaut, de nombreuses personnes devront quitter leur pays en tant que réfugiés de la pauvreté et de l’environnement.
La sécheresse induite par le climat a longtemps été considérée comme un facteur majeur de migration et pourrait déclencher des mouvements migratoires à hauteur de millions de personnes d’ici 2050.
D’ici 2070 au plus tard, l’économie mondiale veut se passer des combustibles fossiles tels que le pétrole et le gaz naturel dans le secteur de l’énergie. Cet objectif est une mesure directe contre le réchauffement rapide de la planète. Sur la même période, la population actuelle de l’Afrique (2020) passera de 1,3 milliard de personnes à 2,5 milliards selon les prévisions. La décarbonisation complète de l’économie mondiale d’ici 2070 au plus tard est donc plutôt une illusion, même avec la construction de centrales nucléaires. C’est pourquoi les mesures d’adaptation dans l’agriculture et les mesures de prévention des catastrophes naturelles sont particulièrement importantes.
La réduction de la pauvreté et la protection simultanée de l’environnement sont interdépendantes. Qui sait qu’aujourd’hui déjà, le nombre de réfugiés fuyant les problèmes environnementaux dépasse largement le nombre de réfugiés politiques et de guerre ? Comment prendre en compte la pauvreté induite par le climat en Afrique, renforcer la capacité d’action des États et responsabiliser les responsables du changement climatique ?
En pratique, le dialogue entre les pays industrialisés et les pays en développement montrera la voie à suivre. Le comportement de consommation et de production des pays riches doit changer, et le développement du tiers monde doit être soutenu par une activité économique durable.
Le Burkina Faso n’est pas encore parvenu à fournir un approvisionnement suffisant à l’ensemble de la population. Comme de très nombreuses familles vivent dans la pauvreté, leurs enfants ne peuvent pas aller à l’école mais doivent travailler pour gagner de l’argent. Mais le pays a déjà beaucoup fait ces dernières années pour réduire la pauvreté. Il est soutenu par de nombreux États.
Les fonds provenant de la coopération internationale sont vitaux pour le Burkina Faso. Les subventions et les prêts étrangers représentent environ 70 % du budget national. Le Burkina Faso est l’un des pays de coopération de la Coopération allemande au développement : l’Allemagne est l’un des plus grands donateurs bilatéraux du pays et promeut également l’agriculture. Ainsi, il est possible de produire davantage de denrées alimentaires et de trouver un emploi à un plus grand nombre de personnes.
Le fait de lier les impacts de la réduction de la pauvreté et de la politique environnementale permet de réaliser les synergies nécessaires en peu de temps, ce qui permet de résoudre les conflits d’objectifs et d’utiliser efficacement les ressources financières.
La migration dans la dignité des personnes qui perdent leur maison en raison du changement climatique nécessite une forme de soutien dans laquelle ces personnes peuvent se prendre en charge et qui respecte plus que la seule dignité de l’individu.
C’est pourquoi nous travaillons avec nos partenaires au Burkina Faso pour faire en sorte que les exploitations familiales disposent de suffisamment de terres pour se nourrir toute l’année. Qu’ils savent comment cultiver leurs terres et en remettre en culture de nouvelles afin de les maintenir fertiles à long terme et pour les générations futures, même en période de changement climatique.
Au niveau international, Terra Verde travaille pour toute la région du Sahel afin que le droit à l’alimentation ne reste pas une simple usine à papier. Cela signifie également que nous utilisons les exigences des décideurs dans le domaine de la politique agricole pour transmettre nos connaissances éprouvées en matière d’agriculture rurale à des projets évolutifs.
Presque personne ne quitte volontairement son domicile, sa famille et ses amis, de sorte que les habitants touchés de la zone du Sahel sont très motivés pour participer activement. Soutenir l’aide à l’auto-assistance, afin que les petits agriculteurs du Burkina Faso puissent apporter leur contribution contre la faim et la malnutrition.
Des objectifs concrets
Il faudrait 20 ans et coûterait environ 50 millions d’euros par an pour couvrir toutes les terres arables sujettes à l’érosion avec des murs de pierre de contour. Il s’agit d’une somme abordable qui est bien inférieure aux dépenses annuelles de financement de la communauté internationale et qui garantit la sécurité alimentaire de la population croissante.